L’église ouverte contre l’église assiégée

Le 2e concile du Vatican s’ouvrit le 11/10/1962 .

Une minorité agissante s’empara des leviers de commande.

Déterminée et bien organisée elle entraîna les indécis et les modérés et imposa son point de vue.

La révolution conciliaire était en marche.

Le concile condamna le cléricalisme, il fallait que l’église s’adapte à son siècle, qu’elle soit accueillante à tous.

Ce concile fut l’annonce de la mort de dieu, d’un dieu transcendant au profit d’un peuple de dieux et d’un monde divinisé.

Les libéraux dominaient et étaient maîtres de la présidence du concile, ils voulaient s’emparer du pouvoir en faisant du pape le simple mandataire d’un collège épiscopal qu’ils manipuleraient à leur guise.

Pascal Bernardin dit « Vatican 2 véhicule une doctrine qui se caractérise par la confusion entre le Créateur et la créature. »

Avec Vatican 2 l’église ne considère plus l’homme individuellement sauvé mais l’humanité entière sauvée, ainsi l’église n’est plus la médiatrice entre Dieu et les hommes grâce aux sacrements mais elle est devenu l’expression d’un sacrement collectif reçu par l’humanité toute entière; elle est le sacrement universel du salut.

Ainsi la foi n’est plus qu’un problème de conscience.

Toutes les idéologies ou religions possèdent une part de vérité au même titre que la religion chrétienne, il n’y a aucune raison d’obliger les gens à croire en une plus qu’une autre.

C’est pourquoi il n’est plus depuis Vatican 2 question de jugement, de récompense éternelle ou d’enfer, l’humanité tout entière est sauvée.

Toutes les religions et tous les systèmes sont un, l’unité spirituelle se manifeste ici bas par une unité temporelle.

On peut résumer le nouveau prêche de l’église par cette chanson de Polnareff « on ira tous au Paradis/ les bonnes sœurs et les voleurs/ les brebis et les bandits…/on ira avec les saints et les assassins/ les femmes du monde et les putains/ on ira tous au Paradis/ ne crois pas ce que les gens disent/c’est ton cœur qui est la seule église/ laisse un peu de vague à ton âme/ n’aie pas peur de la couleur des flammes de l’enfer/ on ira tous au Paradis/ même’moi/ qu’on croie en Dieu ou qu’on y croit pas/ qu’on ait fait le bien ou bien le mal/ on sera tous invités au bal. »

Source « l’église et le ralliement  »