Les allemands se divisaient entre les catholiques (32%) et les protestants (65%), minoritaires ils furent marginalisés, considérés comme des citoyens de seconde zone.
Jusqu’en 1932 l’église catholique interdisait aux militants nazis d’assister en uniforme aux offices et émis de fortes réserves devant l’idéologie nazie.
A partir de 1932 l’épiscopat devint tolérante vis à vis du nazisme.
Le parti devenant de plus en plus puissant l’église craignant d’être encore plus marginalisée se rangea derrière le nazisme, comme elle l’avait toujours fait depuis le début du ralliement, soutenant la république en France…se rangeant du côté du plus fort et inculquant au clergé le désintéressement des faibles et le ralliement aux puissants.
Dès lors Hitler pris sous sa protection le christianisme, qu’il qualifia de base de toute morale et de la famille.
Ce qui ne pouvait que plaire au Vatican.
En vertu du dogme du ralliement tout gouvernement majoritaire devenait sacré aux yeux de l’église.
Hitler négocia avec Rome un concordat valable dans toute l’Allemagne, Pie XI fut très conciliant, il accepta de maintenir en dehors de la politique les prêtres en échange d’une liberté totale aux écoles religieuses, ce qui était une victoire considérable pour les catholiques.
Pie XI fut tellement heureux de la signature du concordat qu’il pria Dieu de bénir le Reich, il demanda aux évêques de jurer fidélité au régime.
Quant à Hitler le concordat fut pour lui sur le plan international un brevet de respectabilité.
Que pouvait on reprocher à ce régime qu’une autorité morale comme le saint siège reconnaissait?
Le Reich ne respecta pas le concordat, s’engageant dans une campagne anti catholique, les religieux condamnèrent le néo-pagansime nazi.
Le conflit entre les deux puissances était inévitable.
Le Pape rappela au Reich l’engagement d’assurer à l’église sa pleine liberté.
Pie XI reconnaissait que la race, le peuple, l’état sont des valeurs honorables mais à condition de ne pas en faire absolus.
Il n’existe pas de Dieu ou de religion nationale.
Le Pape dans son encyclique reprocha au nazisme sa guerre aux catholiques.
Malgré tout il demanda aux catholiques de rester fidèle au pouvoir
En réaction à cette encyclique le Reich s’étonna qu’on puisse l’accuser d’avoir mené une guerre d’extermination contre l’église alors que l’arrivée au pouvoir du nazisme avait sauvé l’église du chaos bolchevique.
Il est vrai que dans les régimes totalitaires ou « démocratiques » la loi du nombre est aussi totalitaire par essence, l’asservissement de l’église conséquence naturelle du ralliement est toujours jugée insuffisante.
Il est donc normal que lorsqu’elle se rebiffe cela passe pour si extraordinaire, que cela en devient vite scandaleux alors que le véritable scandale réside plutôt dans son silence.
Source « l’église et le ralliement »