D’après les canons, le mariage entre juifs et chrétiens est interdit (concile d’Elvira)
Les chrétiens ne peuvent participer aux fêtes religieuses juives (concile de laodicée)
Les juifs n’ont pas droit de travailler le dimanche (concile de narbonne)
Les juifs n’ont pas droit d’être juge ou collecteur d’impôts (concile de mâcon)
Les chrétiens n’ont pas le droit de consulter des médecins juifs ni de se laver dans les mêmes bains (concile in trullo)
Grégoire le Grand dit « on ne doit accorder aux juifs aucune liberté dans leurs synagogues au delà de ce qui leur est permis par la loi. »
Le quatrième concile de Latran en 1215 adopta des lois visant à empêcher que des chrétiens ne se trouvent dans une position de subordination par rapport à des juifs.
Par exemple il est dit dans le canon 69: « puisqu’il est absurde que toute personne qui blasphème contre le christ ait un pouvoir sur les chrétiens nous interdisons que préférence soit donnée aux juifs dans les charges publiques puisque cela leur donne le prétexte de laisser libre cours à leur colère contre les chrétiens. »
Le canon 68 établit que les signes extérieurs normaux ne suffisaient à différencier les chrétiens des juifs et des musulmans, ceux ci devaient désormais se distinguer par un costume spécifique.
Ce canon interdit également aux juifs d’apparaître en public pendant la période de Pâques.
Le Pape Grégoire IX reprit le canon du concile de latran et imposa que les juifs portent un vêtement distinctif, il remit en question pour la première fois la liberté de pratiquer le judaïsme et mis une offensive contre le Talmud exigeant sa destruction.
En application du concile de Latran le roi Henri III imposa en Angleterre qu’ils portent un signe composé de deux tablettes blanches faites de tissus blanc porté sur le devant de la partie supérieure de leur habit.
En s’étendant au haut moyen âge, ce signe distinctif de couleur jaune prit différente formes.
Le saint empire romain germanique n’applique ce canon qu’à partir du XV siècle, probablement car les juifs portaient déjà un chapeau conique les distinguant des chrétiens.
Au XV siècle ils furent porter un signe de la forme d’une roue jaune cousue sur le vêtement.
Source « sous le croissant et sous La Croix » de Mark Cohen