La laïcité présentée comme étant le principe de séparation du religieux et du politique et de la neutralité axiologique de l’état est une chose impossible comme le démontre Claude Michéa dans son livre « l’empire du moindre mal ».
La république n’est plus comme le roi ou le calife seulement dépositaire mais titulaire de la souveraineté en lieu et place de Dieu.
A partir de là, la souveraineté et le droit ne sont plus d’essence divine, la religion est confinée dans un espace virtuel dit privé, donc vouée à disparaître et remplacé par des idéologies.
En conséquence les docteurs de la foi ne s’occuperont plus que des questions cultuelles, la foi se résumera alors à un corpus de rite.
Vincent Peillon dit « la laïcité elle même peut alors apparaître comme cette religion de la république recherchée depuis la révolution. »
Il dit aussi « il faut remplacer le moral et le spirituel de l’église catholique, il faut inventer une religion républicaine qui doit accompagner la révolution matérielle mais qui est la révolution spirituelle: c’est la laïcité.
Et c’est pour ça d’ailleurs qu’on a pu parler au début du 20e siècle de foi laïque, de religion laïque, de morale laïque. »
Pendant la période de renforcement du christianisme dans certaines régions de france tout au long du 19e siècle; les républicains ayant pris peur, ils répondirent à cette résurgence du catholicisme par la loi de 1905 afin d’abattre définitivement le christianisme.
La laïcité consiste à usurper la souveraineté divine et remplacer la religion traditionnelle par une autre.
Vincent Peillon affirme « toute l’opération consiste bien avec la foi laïque à changer la nature de la religion de Dieu, du christ et à terrasser définitivement l’église.
Non pas seulement l’église catholique, mais toute église et toute orthodoxie. »
La laïcité n’est pas cette séparation des pouvoirs que l’on a vendu aux masses mais elle consiste à usurper la souveraineté, à la transférer à la république, l’état, la nation, qui, détenant cette souveraineté, soumettra et détruira toute religion sur son territoire .
Ceci constitue un renversement hiérarchique des ordres dont la résultante est la lente décomposition de la société.
Youssef Hindi « les mythes fondateurs du choc des civilisations »