Théodore Herzl fonde en 1897 officiellement le mouvement sioniste, le mouvement tient son premier congrès en 1898 et décide de créer un fond destiné à l’implantation des juifs en Palestine, ce fond sera transformé en 1951 en Banque nationale d’Israel.
En 1896 il est reçu par le grand vizir à qui il propose d’effacer la dette de l’empire Ottoman en échange de l’abandon de la Palestine aux sionistes.
Le sultan Abdelhamid II refuse et déclare « les juifs peuvent garder leur argent.
L’empire turc appartient au peuple Turc et non à moi.
Quand mon Empire sera démembré, peut-être recevront ils la Palestine pour rien.
Mais notre cadavre seulement pourra être divisé.
Je ne consentirai jamais à la vivisection. »
Et c’est sur le cadavre de l’empire Ottoman que naîtra le foyer juif en Palestine.
La suite…
A la veille de la guerre mondiale la situation est bloquée pour les sionistes, les négociations avec les Ottomans n’aboutissent à rien.
C’est alors qu’éclate la première guerre mondiale.
En 1916 la Grande Bretagne alors en difficulté, acculée par l’empire germanique est sur le point de signer l’armistice proposé par le Kaiser, une délégation sioniste se rend en Grande Bretagne pour proposer un marché.
Benjamin Harrison Freedman, homme politique juif américain raconte « les sionistes ont dit « vous pouvez encore gagner cette guerre, vous n’avez pas besoin d’abandonner, vous n’avez pas à accepter les négociations proposées par l’Allemagne.
Vous pouvez gagner cette guerre si les États Unis entrent en guerre en tant qu’alliés.
Nous vous garantissons de ramener les États Unis dans cette guerre et de combattre à vos côtés si vous nous promettez la Palestine après que vous ayez gagné la guerre. »
Le 02/04/1917 les États Unis déclarent la guerre à l’Allemagne.
Le 02/11/1917 est publié la déclaration Balfour, Arthur James Balfour ministres des affaires étrangères britannique déclare dans cette lettre la promesse de la création d’un foyer juif en Palestine.
« Cher Lord Rothschild,
J’ai le grand plaisir de vous adresser, de la part du Gouvernement de Sa Majesté, la déclaration suivante, sympathisant avec les aspirations juives sionistes, déclaration qui, soumise au cabinet, a été approuvée par lui.
Le Gouvernement de Sa Majesté envisage favorablement l’établissement en Palestine d’un Foyer national pour les Juifs et emploiera tous ses efforts pour faciliter la réalisation de cet objectif, étant clairement entendu que rien ne sera fait qui puisse porter atteinte soit aux droits civiques et religieux des collectivités non juives existant en Palestine, soit aux droits et aux statuts politiques dont les Juifs disposent dans tout autre pays.
Je vous serais obligé de porter cette déclaration à la connaissance de la Fédération sioniste.
»
— Arthur James Balfour
L’objectif des sionistes maintenant la promesse des britanniques actée était de pousser les arabes à se révolter contre les Ottomans afin de les chasser de Palestine.
Les britanniques encouragent alors le développement du nationalisme arabe pour dresser les populations arabes contre l’empire Ottoman.
Mc Mahon haut commissaire en Égypte entame une correspondance secrète avec Hussein le chérif de la Mecque et lui propose de faire de lui le calife d’Arabie.
Le chérif Hussein pensait qu’il serait à la tête d’un grand état arabe alors que les britanniques avaient pour projet d’opérer un grand découpage qui exclurait entre autres la Palestine de ce grand état arabe imaginaire.
Cette duperie est l’acte de naissance du nationalisme arabe.
Les nations arabes tombèrent dans le piège du nationalisme, qui n’est autre qu’un retour au tribalisme.
Les arabes en dehors de la civilisation musulmane et de son organisation politique ne sont que des tribus s’entredéchirant perpétuellement.
En 1918 Georges Picot représentant la France et Mark Sykes la Grande Bretagne signent l’accord sykes-picot sur la répartition des territoires du proche orient, immédiatement après débute la révolte des arabes contre les Ottomans.
Lawrence d’Arabie pousse les chefs du mouvement à donner au soulèvement une image de révolution nationale contre l’oppression turque avec la volonté d’unir chrétiens, juifs et musulmans et de restaurer la gloire ancienne des arabes.
En 1917 débute le démantèlement de l’empire Ottoman.
Les hedjaziens dirigés par Lawrence d’Arabie les chassent du Hedjaz, le général britannique Allenby prend Jérusalem à l’aide des arabes.
Les britanniques contrôlent désormais la Palestine, les français prennent le Liban et les arabes l’intérieur des terres jusqu’à l’Anatolie.
En 1918 les palestiniens acceptent l’immigration juive, Faissal le fils du chérif Hussein signe avec Weizmann à Londres l’accord, ce texte fut rédigé par Lawrence d’Arabie et il prévoit l’immigration juive ainsi que le respect des droits de Palestiniens.
Le 27/02/1919 la déléguée sioniste comparaît devant la conférence de la paix, Weizmann déclare:
« L’organisation sioniste ne veut pas un gouvernement autonome juif mais simplement établir en Palestine, sous une puissance mandataire une administration pas nécessairement juive qui rendrait possible d’envoyer en Palestine 70 000 à 80 000 juifs annuellement.
L’association demande en même temps la permission de bâtir des écoles juives ou l’hébreu serait enseigné et de cette façon nous bâtirons progressivement une nation qui serait aussi juive que à nation française est français.
Plus tard quand les juifs formeront une large majorité ils seront mûrs pour établir un gouvernement correspondant à la situation du pays et leurs idéaux. »
Dès que les palestiniens prennent connaissance de cette déclaration naissent de vives protestations car ils connaissent maintenant le projet sioniste dont les conséquences sont la dépossession de leurs terres et leur expulsion.
Le rêve d’un grand état arabe vendu par les britanniques s’est éteint mais le virus du nationalisme arabe continue de divers les arabes.
Extrait d’occident et Islam de Youssef Hindi