La franc-maçonnerie et la révolution française de Maurice Talmeyr
La franc-maçonnerie est arrivée en France en 1725, ses premiers grands maîtres furent deux anglais, Lord Derwentwater et Lord Harnouester.
Puis elle fut présidée par le duc d’Antin, puis par Louis de Bourbon, comte de Clermont, puis de 1771 Al 1793 par le duc de Chartres et plus tard par le duc d’Orleans et enfin par Philippe-égalité, d’après le source maçonnique « annuaire du grand orient de France ».
La première manifestation révolutionnaire du tiers état en 1789 fut de s’ériger à Versailles en « assemblée nationale ».
En 1771 la maçonnerie avait appelé ces délégués de toute la france pour se réunir en « Assemblée nationale ».
Les premiers maçons étaient des jacobites, à la révolution fut fondé le grand club directeur de la révolution appelé « club des Jacobins » dont l’orateur se coiffait du bonnet rouge.
Les premières loges attireront un grand nombre de gens de part les bals et les soirées organisées, mais le Pape Clement XII conscient du danger réel les qualifia de « voleurs qui percent la maison ».
Une société secrète maçonnique précède la révolution, elle attire par l’amusement et le divertissement mais elle est « maçonnisée » .
Or pendant que certains se divertissent les autres « frères » sont là pour « percer la maison ».
En 1789, un M.Leroy, lieutenant des chasses royales, en sanglot, raconte à Barruel lors d’un repas chez M. d’Angevilliers, intendant du Roi: « j’étais le secrétaire du comité à qui vous devez cette révolution et j’en mourrai de remords!…
Ce comité se tenait chez le baron d’Holbach…
Nos principaux membres étaient d’Alembert, Turgot, Condorcet, Diderot, La Harpe et ce Lamoignon qui s’est tué dans son parc!
La plupart des ces livres que vous avez vus paraître depuis longtemps contre la religion, les mœurs et le gouvernement étaient notre ouvrage et nous les envoyions à des colporteurs qui les recevaient pour rien ou presque et les vendaient au plus bas prix…
Voilà ce qui a changé ce peuple et là conduit au point où vous le voyez aujourd’hui….
Oui, j’en mourrai de douleur et de remords… »
Voltaire dans ces lettres confirme cela quand il écrit « on oppose ainsi au pédagogue chrétien de petits livres philosophiques qu’on a soin de répandre partout adroitement.
On ne les vend pas, on les donne à des personnes affidées qui les distribuent à des jeunes gens et à des femmes. »
La conjuration philosophique a empoisonné les hautes classes, puis l’illuminisme a boulversé et ensanglanté le monde.
Weishaupt explique que le but de l’illuminisme est de détruire les patries, retirer le pouvoir des rois, ramener l’humanité à l’état sauvage, faire en sorte que les hommes n’aient plus de patrie, de cité, de famille, ni de lois.
Il continue en expliquant que cela aura lieu avec la révolution qui sera l’œuvre des sociétés secrètes.
Pour se faire il explique qu’il faut recruter des adeptes de deux types, un groupe de beaux garçons qui s’expriment bien et un groupe d’hommes qu’on peut charger de faire des émeutes.
Pour cela il faut dans chaque province s’emparer de l’éducation publique, du gouvernement ecclésiastique, des chaires de prédication…
Ainsi les adeptes pourront avoir l’air de remplir leurs fonctions alors que leur unique but en est la destruction .
De 1780 à 1789 les loges attirèrent environ 3 millions d’adeptes dont l’immense majorité en ignorait la réalité .
En 1786 il y a pas moins de 282 villes possédant leur loge, Paris à elle seule possédait 81 loges, Lyon 16, Bordeaux 7…
Toutes ces loges sont reliées entre elles, un seul mot d’ordre venant de Paris et les voilà prête à s’exécuter.
Le 14 juillet raconte Louis Blanc « un inconnu à la pointe du jour se présente au baron de Besenval et lui dit « aujourd’hui les barrières seront brûlées, n’essayez pas de l’empêcher. » et effectivement tout se passa comme l’avait dit l’inconnu.
Les barrières flambent, les soldats quittent leurs garnisons et tout le monde crie « à la Bastille! »
Celle ci est prise d’assaut, ses défenseurs sont massacrés, d’un bout à l’autre du pays la révolution se déclenche.
De rumeurs se propagent, certains disent que des brigands se répandent dans tout le pays, pillent les maisons, incendient les récoltes, égorgent femmes et enfants…
D’autre disent que c’est une invasion des anglais.
D’autres des savoyards.
D’autres des lansquenets d’Allemagne…
L’immense majorité ne comprend absolument rien à cet événement foudroyant.
La France est affolée, les paysans s’arment de fourches, les gens fuient de tous les côtés.
En une semaine la panique se répand dans toute la france.
Une Assemblée nationale est créée malgré le roi et celle ci vote l’arrestation du Roi, une assemblée composée de franc-maçons.
Un grand nombre de franc-maçons se répandent dans Paris et crient « le roi est arrêté tous les hommes sont maintenant égaux et libres! Nous n’avons plu de secret! Nos mystères sont accomplis! La france entière n’est plus qu’une grande Loge! Le français sont tous francs-maçons et l’univers entier le sera bientôt. »