En 1789, un M.Leroy, lieutenant des chasses royales, en sanglot, raconte à Barruel lors d’un repas chez M. d’Angevilliers, intendant du Roi: « j’étais le secrétaire du comité à qui vous devez cette révolution et j’en mourrai de remords!…
Ce comité se tenait chez le baron d’Holbach…
Nos principaux membres étaient d’Alembert, Turgot, Condorcet, Diderot, La Harpe et ce Lamoignon qui s’est tué dans son parc!
La plupart des ces livres que vous avez vus paraître depuis longtemps contre la religion, les mœurs et le gouvernement étaient notre ouvrage et nous les envoyions à des colporteurs qui les recevaient pour rien ou presque et les vendaient au plus bas prix…
Voilà ce qui a changé ce peuple et là conduit au point où vous le voyez aujourd’hui….
Oui, j’en mourrai de douleur et de remords… »
Voltaire dans ces lettres confirme cela quand il écrit « on oppose ainsi au pédagogue chrétien de petits livres philosophiques qu’on a soin de répandre partout adroitement.
On ne les vend pas, on les donne à des personnes affidées qui les distribuent à des jeunes gens et à des femmes. »