A la libération, quand la France fut libérée des Allemands, Malek Bennabi et sa femme furent arrêtés, suspectés d’être des collaborateurs.
Le véritable motif était surtout leur islamité.
Les soldats demandèrent à sa femme pourquoi elle s’était converti.
Enfermé dans un camp de rétention Malek Bennabi rédigea « le phénomène Coranique ».
Ils furent libérés 9 mois après faute de preuve.
Un soir sa femme fut brutalisée et emmenée à la prison de Chartres, les autorités le recherchaient pour l’arrêter également.
Il alla se rendre le 10/10/1945, sa femme fut libérée en attente du procès.
Il resta enfermé 8 mois.
Le motif de l’arrestation était qu’ils auraient collaboré avec l’occupant.
Malek avait beau nié les autorités cherchaient absolument à prouver leur culpabilité.
Dès lors Malek ne voulait qu’une chose, rentrer en Algérie.
Il avait quitté l’Algérie en déclarant « Terre maudite! tu nourris l’étranger et tu laisses crever tes enfants! Je ne te reverrais plus à moins que tu sois libre! »
En liberté conditionnelle il retrouva l’Algérie qui n’était pas libre et lui aussi avait perdu sa liberté.
Arrivé en Algérie il décida de publier le livre écrit en captivité « le phénomène coranique ».
Après avoir collecté des fonds et obtenu une subvention de l’association des oulémas il pu l’imprimer.
Le livre eut un succès important, si important qu’un mandat d’arrêt fut lancé contre lui afin de le faire taire, l’objectif était de tuer moralement l’auteur et l’empêcher de quitter l’Algérie pour l’Égypte.
Il avait déclaré vouloir aller en Égypte et vouloir quitter l’Algérie ou le colonialisme et la colonisabilité lui bouchaient toutes les issues.
Il fut libéré mais interdit de quitter le territoire.
Dès lors il fut sous surveillance, suivi en permanence par un agent en civil déguisé en « clochard ».
Malek décida de tenter de fuir le pays en passant par la Lybie, il confia son projet au cheikh Bachir El Ibrahimi qui l’encouragea en ce sens et lui promis de l’aide pour.
Avant son départ il fut convoqué par un nouveau commissaire, mais cette fois ci c’était pour lui rendre sa liberté.
Malek était libre.
De retour en France en 1954, il apprend que de nombreuses personnes se sont convertis à la lecture du son livre, dont le Dr Emmanuel Benoit, il reçoit une lettrun de Dakar qui relate l’engouement des jeunes étudiants pour son livre.