L’Emir Abdelkader
L’autobiographie de l’Emir Abdelkader fut écrite en prison en 1849. Elle ne sera publiée, pour la première fois, qu’en 2010. Elle fut rédigée à la demande de certains évêques qui lui demandèrent à l’Emir Abdelkader de leur raconter ce qui s’était passé entre eux, sur le territoire algérien. Voici le récit succinct d’un grand homme.
Qui était l’Emir Abdelkader ?
L’Émir Abdelkader est un descendant de Ali Ibn Abi Talib et originaire de Ghris à côté de Oum Asker (nom de la ville communément appelée Mascara). Cette ville s’appelle ainsi (la mère des camps) car à l’époque elle était le quartier général des armées.
Du combat à la capitulation
Tout au long du livre l’Émir raconte sa lutte contre la colonisation, puis les multiples trahisons du Roi du Maroc qui l’ont conduit à capituler devant l’armée française. Il évoque également ses rencontres avec les différents chefs français qui tiendront eux leurs promesses. Il sera forcé de capituler lorsqu’il se rendra compte que les marocains, musulmans, avec lesquels il s’est allié l’ont trahi, alors les français bien que chrétiens, tiennent paroles. Il est contraint d’abandonner le combat n’ayant plus de force pour lutter.
Un exil nécessaire
L’Emir Abdelkader abdique et exigent des français paix et respect de la population en échange de son dépôt des armes. Il décide alors d’aller faire un voyage à la Mecque pour se ressourcer. Il s’installera dès son retour à Alexandrie.
Des promesses non tenues
La France accepte en échange qu’il dépose les armes, mais craignant qu’il ne continue le combat, la promesse n’est pas tenue. On le fait prisonnier et c’est depuis sa cellule à Pau qu’il écrit son autobiographie. L’Emir Abdelkader ne cessera de rappeler à la France leur promesse non tenue jusqu’à ce qu’en 1852, le prince-président Louis Napoléon décide de le libérer en échange de son engagement à ne pas retourner en Algérie.
Un nouvel exil
Il s’exile à Damas où il enseigne dans la mosquée des Omeyyades. En 1860, les Druzes du Liban débutent leur massacre des chrétiens d’Orient (les Maronites). L’Émir s’interpose alors par la force pour protéger les familles chrétiennes fuyant les massacres ; il en sauvera 1500.
Napoléon III lui décernera la Légion d’honneur pour récompenser son acte de bravoure. Il meurt en 1883.
L’émir Abdelkader était il franc-maçon: