Cheikh Ahmad Lo dit au sujet d’Ahmadou Bamba, qu’il fut un grand savant enseignant le Tawhid et la sunna, un réformateur de l’islam au Sénégal, comme tous les opposants à la colonisation il fut exilé par les colons, aucun exilé n’est jamais revenu dans son pays, lui oui.
Ahmad Lo affirme que ce n’est pas lui qui est revenu mais qu’un autre homme a pris son identité, il justifia cela par le fait qu’avant son retour d’exil il a écrit une lettre à ses femmes pour les répudier et à son retour en a épouser des nouvelles et mêmes plus que ce que l’islam lui autorise, ses enfants issus de ses premiers mariages sont noirs de peau alors que les enfants issus de ses derniers mariage sont clairs de peau mais surtout avant son exile il enseignait l’islam authentique et à son retour il enseigna l’innovation et l’égarement tout en soutenant le colon.
Ainsi il est clair qu’Ahmadou Bamba n’est jamais revenu d’exil et que celui qui l’a remplacé auprès des siens n’était autre qu’un imposteur ayant usurpé son identité.
Qui est Ahmadou Bamba:
Il est né en 1853, il fut marqué par l’éducation de sa mère Mariama Bousso qui avait l’habitude de rassembler les enfants de la maison et de leur raconter l’histoire des gens pieux afin de leur inculquer la morale.
Un soir elle le surprit debout en plein nuit en prière.
Il débuta ses études, à 12 ans il finit l’apprentissage du Coran.
Il aimait la solitude et possédait une bonne mémoire et surtout il mettait en application ce qu’il apprenait.
En 1866 contraint d’émigrer avec sa famille, il perd sa mère lors du voyage.
Installé dans le Saloum où se trouve de nombreux savants, il en profite pour étudier et se lance dans l’écriture et la poésie.
A l’âge de 20 ans il avait atteint un haut niveau de science, la science était dure d’accès pour nombreux de ses compatriotes il reprit les livres de science qu’il simplifia et mis sous forme de vers de poésie, parmi ces livres : mokhtassar Al akhdari dans le fiqh malikite, bidaya Al hidaya de l’imam ghazali dans la spiritualité…
Il s’installa ensuite à Mbacké Cayor où son père mourut.
Il refusait de participer à toutes rencontres avec les autorités du pays, justifiant son refus par le fait que fréquenter les monarques n’étaient pas convenables car sa quête des honneurs n’étaient qu’auprès d’Allah et pas auprès des hommes.
Il rédigea à ce sujet un poème :

A la mort de son père il décida de sillonner le pays en quête de livres, puis il se dirigea vers la Mauritanie pour approfondir ses études.
Par la suite il ouvrit son école où il se mit à enseigner, de nombreux disciples vinrent étudier auprès de lui.
Cet attroupement le mit en porte a faux avec le voisinage, ce qui le poussa à fonder son premier village en novembre 1885.
Il nomma ce village Dar as Salam.
Ahmadou Bamba était de nature sobre et refusait qu’on vénère sa personne ou qu’on recherche chez lui la baraka comme il était commun à son époque chez certains.
De nombreuses personnes vinrent au village ce qui attira l’œil de l’administration française.
Ahmadou décida de trouver un autre lieu, il quitta le village et s’enfonça dans la forêt, après avoir trouvé le lieu idéal il décida de s’y installer et de nommer se lieu Touba, les travaux commencèrent.
Il retourna à Dar as Salam récupérer sa famille, il confia la gestion de Dar as salam à son frère Mukhtar et se dirigea vers touba avec ses femmes, ses enfants, son frère Ibrahima et son élève Ibrahima Fall.
Touba était difficilement accessible ce qui facilitait la quête d’ascétisme.
Il fonda la ville de Touba dans le but que l’islam s’y épanouisse et la sunna y soit appliquée.

Il fit appliquer la sharia et nomma Muhammad Bousso son cousin comme mufti.
Son installation a Touba inquiéta les autorités coloniales qui craignaient qu’il s’y soit installé pour organiser une rébellion.
En août 1895 il fut arrêté, l’administration le surveillait et ses contemporains avaient formés des mensonges à son égard insinuant qu’il préparait ses élèves à se soulever contre les colons.
Présenté au juge, devant le tribunal il étala son tapis sur le sol puis effectua deux unités de prière, ensuite il se mis à lire le Coran n’écoutant rien du procès qui lui était fait.
Il fut décidé qu’il devait être exilé.
Suite à cette décision il envoya une lettre à Ibrahima Fall afin de lui confié la gestion de Touba.
Les gens vinrent de partout lui faire les adieux, un d’eux lui proposa d’écrire une lettre au nouveau gouverneur arrivé dans la colonie afin de clamer son innocence, il accepta puis se rétracta pris de remords d’avoir pensé à adresser une demande à autre que Dieu.
Le bateau quitta Dakar, l’heure de la prière du asr arriva, Ahmadou fit se ablutions mais au moment de prier on lui interdit de la célébrer, de crainte de sortir de l’heure de la prière, il lança son tapis en mer et fit sa prière sur celle ci avant de remonter sur le bateau devant les yeux émerveillés des membres de l’équipage.
Le bateau l’emmenait au Gabon.
Une fois arrivé à Libreville il pris quelques pierres pour délimiter une petite surface qui lui servirait de lieu de prière.
Mais ses gardiens venaient sans cesse les enlever.
Son exil dura 7 ans.